La théâtrographie complète du TFT
Texte – Eugène Ionesco
Mise en scène – Frédéric Dubois
Avec Sylvio Arriola, Frédéric Dubois, Monelle Guertin, Catherine Larochelle, Marie-Christine Lavallée, Christian Michaud.
Que se passe-t-il lorsque des personnages anglais ordinaires, installés dans un décor anglais ordinaire, discutent de choses anglaises ordinaires? Les Smith, famille traditionnelle londonienne, reçoivent les Martin pour la soirée. Le capitaine des pompiers leur rend aussi visite. Une série d’événements malencontreux nuira au bon déroulement des choses. Ils en perdront toute logique.
Première proposition de la compagnie, le spectacle se joue sur un proscenium minuscule qui impose un jeu physique décalé et très visuel. Les contraintes de la production jettent les bases de ce que deviendra le TFT des premières années.
Texte – Eugène Ionesco
Mise en scène – Frédéric Dubois
Avec Sylvio Arriola, Ludger Côté, Éva Daigle, Frédéric Dubois, Mélina Grégoire, Monelle Guertin, Catherine Larochelle, Marie-Christine Lavallée, Christian Michaud, Marie-France Picher
Environnement sonore par Pascal Robitaille qui se joint à l’équipe pour la première fois.
Dans Jacques ou la soumission et dans L’Avenir est dans les oeufs, pièces écrites tout au début de sa carrière théâtrale, Ionesco présente, en deux moments successifs, le drame d’un jeune homme qui ne supporte pas les compromis qu’imposent à tout individu la famille et la société. Les deux pièces donnent à entendre son cri de révolte.
Dans la même veine que l’année précédente, nous proposons une version physiquement intense qui dénonce la machinerie familiale qui bouffe l’esprit libre des deux héros amoureux.
Texte – Réjean Ducharme
Mise en scène – Frédéric Dubois
Avec Ludger Côté, Éva Daigle, Marie-France Desranleau, Marie-Christine Lavallée, Christian Michaud, Daniel Roy, Tova Roy
Décor, costumes, lumières – Yasmina Giguère
Environnement sonore – Pascal Robitaille
C’est cette année-là que Julie Marie Bourgeois se joint à l’équipe d’abord à titre de directrice de production puis à la direction administrative, poste qu’elle occupe encore aujourd’hui. Très rapidement, elle ajoute sa couleur au travail de la compagnie avec une sensibilité rare aux spécifités des projets hors cadre que nous présentons.
Calque intelligent du célèbre Cid de Corneille, l’auteur propose un texte qui met en lien la grande et la petite histoire. Il convoque ses personnages dans les mêmes dilemmes que le texte original, mais passe joyeusement du joual aux alexandrins, célébrant du même souffle la beauté de l’un comme de l’autre.
Après de longs échanges épistolaires, Réjean Ducharme nous permet de créer une nouvelle version de son Cid maghané. Version de sous-sol des Chevaliers de Colomb, sous les ambiances sonores de Pascal Robitaille avec une scénographie de Yasmina Giguère qui se joint à l’équipe pour la première fois.
Texte – Eugène Ionesco
Mise en scène – Frédéric Dubois
Avec Frédérick Bouffard, Vincent Champoux, Éva Daigle, Marie-France Desranleau, Sophie Martin
Décor, costumes, lumières – Yasmina Giguère
Environnement sonore – Pascal Robitaille
Texte – Slawomir Mrozek
Mise en scène – Frédéric Dubois
Avec Sylvio Arriola, Frédérick Bouffard, Ludger Côté, Éva Daigle, Monelle Guertin, Christian Michaud, Anne-Marie Olivier
Décor, costumes, lumières – Yasmina Giguère
Environnement sonore – Pascal Robitaille
Un adolescent révolté impose à ses parents, progressistes désenchantés, un brutal retour aux bonnes vieilles conventions bourgeoises. À la fois satire antibourgeoise et farce anti-stalinienne, c’est-à-dire en phase totale avec l’esprit de l’immédiat pré-soixante-huit, la pièce vaudra à son auteur son premier grand succès international.
Texte – Raymond Queneau, adaptation de Frédéric Dubois
Mise en scène – Frédéric Dubois
Avec Sylvio Arriola, Éva Daigle, Marie-France Desranleau, Frédéric Dubois, Monelle Guertin, Catherine Larochelle, Marie-Christine Lavallée
Décor, costumes, lumières – Yasmina Giguère
Environnement sonore – Pascal Robitaille
Zazie passe un week-end chez son tonton Gabriel à Paris et veut à tout prix prendre le métro. Pas de chance, il est en grève. Après avoir tenté une fugue matinale, elle rencontrera une faune humaine bigarrée qui bouleversera sa vie et celle de tous ceux qui l’entourent.
Encore une fois, histoire de révolte identitaire, dans une machine théâtrale hautement synchronisée (voire dansée par moments). Ce portrait décalé où les adultes sont plus enfantins que l’héroïne procure plaisir visuel, sonore et franches réflexions sur notre place à prendre dans le monde. Le spectacle sera présenté plus d’une centaine de fois, partout au Canada. La production se mérite cinq nominations aux Gala des Masques 2002 et gagne le prix Révélation de l’année.
Première production en tournée du TFT
Texte – Réjean Ducharme
Mise en scène – Frédéric Dubois
Avec Fabien Cloutier, Ludger Côté, Éva Daigle, Marie-France Desranleau, Marie-Christine Lavallée, Christian Michaud, Tova Roy
Décor, costumes, lumières – Yasmina Giguère
Environnement sonore – Pascal Robitaille
Texte – Xavier Durringer
Mise en scène – Frédéric Dubois
Avec Sylvio Arriola, Emmanuel Bédard, France Larochelle, Marie-Christine Lavallée
Décor, costumes, lumières – Yasmina Giguère
Environnement sonore – Pascal Robitaille
Assistance – Hélène Robitaille
Mosaïque de personnages en quête d’amour, le texte est présenté sous forme de cabaret. Satire sur la solitude humaine, les personnages sont tous au bord de l’abime.
Texte – Raymond Queneau, adaptation de Frédéric Dubois
Mise en scène – Frédéric Dubois
Avec Sylvio Arriola, Marie-France Desranleau, Monelle Guertin, Valérie Laroche, Catherine Larochelle, Marie-Christine Lavallée et Frédéric Dubois, en alternance avec Alexandre Morais
Décor, costumes, lumières – Yasmina Giguère
Environnement sonore – Pascal Robitaille
Texte – Larry Tremblay
Mise en scène – Frédéric Dubois
Avec Frédérick Bouffard, Frédéric Dubois, Jonathan Gagnon, Catherine Larochelle, Marie-Christine Lavallée, Jean-Nicolas Marquis, Tova Roy
Décor, costumes, lumières – Yasmina Giguère
Environnement sonore – Pascal Robitaille
Assistance – Hélène Robitaille
Conception vidéo – Henry Bernadet
Les personnages, danseurs amateurs sous le joug d’un chorégraphe tyrannique, se retrouvent entre les répétitions et tranquillement, se perdent et s’oublient au profit de Piscine municipale, le téléroman à la mode qu’ils écoutent trop passionnément.
Larry Tremblay est en avance sur son temps et propose un récit qui dénonce la surenchère de la télé-réalité. Nous explorons de nouveau le thème de la crise identitaire dans un écrin esthétique délirant. Les costumes de chair de Yasmina Giguère poussent très loin notre signature visuelle franche. L’aspect vidéo du spectacle propose également une réflexion forte sur l’emprise des nouveaux médias, alors que les Facebook de ce monde n’existent pas encore. Le spectacle est nomination au gala des Masques pour la conception vidéo.
Texte – Jean-Pierre Ronfard
Mise en scène – Frédéric Dubois
Avec Stéphan Allard, Sylvio Arriola, Félix Beaulieu Duchesneau, Frédérick Bouffard, Marie-France Desranleau, Patrice Dubois, Hugues Frenette, Jonathan Gagnon, Monelle Guertin, Catherine Larochelle, Marie-Christine Lavallée, Nadine Meloche, Anne Marie Olivier, Tova Roy
Décor, costumes – Yasmina Giguère
assistée de Jeanne Lapierre, Vanessa Cadrin et Francis Lauzon
Lumières – Félix Bernier Guimond
assisté de Francis Lauzon
Environnement sonore – Pascal Robitaille
Assistance – Simon Lemoine
Saga familiale calquée sur les grands récits shakespeariens, mais aussi des chicanes de galeries de Michel Tremblay tout en passant par les grandes épopées d’Homère et plusieurs d’autres, ce récit-fleuve de huit heures raconte l’histoire de Richard Premier, de sa naissance tumultueuse à sa mort, devenu roi de rien dans une ruelle de Montréal.
Texte – Jean-Pierre Ronfard
Mise en scène – Frédéric Dubois
Avec Stéphan Allard, Sylvio Arriola, Frédérick Bouffard, Marie-France Desranleau, Patrice Dubois, Hugues Frenette, Jonathan Gagnon, Monelle Guertin, Catherine Larochelle, Marie-Christine Lavallée, Michel-Maxime Legault, Nadine Meloche, Tova Roy, Ansie St-Martin
Cette nouvelle version ajoute une partie déambulatoire. Nous avons pris d’assaut toutes les salles, corridors et halls du théâtre de la rue Crémazie pour que le spectateur soit aussi du voyage.
Texte – Jean-Pierre Ronfard
Mise en scène – Frédéric Dubois
Avec Frédérick Bouffard, Ludger Côté, Frédéric Dubois, Jonathan Gagnon, Catherine Larochelle, Marie-Christine Lavallée, Tova Roy
La nouvelle mouture est plus traumatisante. La scène de La licorne permet de raffiner l’utilisation du décor (une série de vestiaires blancs).
Création collective à plusieurs mains – Pascal Lafond, Shakespeare, Jean-Pierre Ronfard
Mise en scène – Frédéric Dubois
Avec Marie-Christine Lavallée, Olivier Lépine, Sophie Martin et Nadine Meloche
Décor – Vano Hotton
Costumes – Yasmina Giguère
Environnement sonore – Pascal Robitaille
Éclairages – Félix Bernier Guimond
Autour du boiteux, c’est une réflexion sur le pouvoir. Une opération à cœur ouvert pour trouver où se trouve le siège de ce désir malsain qui peut à la fois construire et détruire. La proposition est aussi l’occasion de jeter un pont vers l’œuvre de Ronfard et toutes celles qu’il a pillées pour écrire Vie et mort du roi boiteux.
Texte – Neil LaButte, traduction de Paul Lefebvre
Mise en scène – Frédéric Dubois
Avec Marie-France Desranleau, Jonathan Gagnon, Marika Lhoumeau, Christian Michaud
Décor – Vano Hotton
Costumes – Yasmina Giguère
Environnement sonore – Pascal Robitaille
Éclairages – Félix Bernier Guimond
Assistance – Simon Lemoine
Adam tombe follement en amour avec Évelyne, une jeune étudiante en arts visuels. Elle lui fait voir la vie autrement, ouvre ses horizons. Mais tranquillement, Adam devient la chose de la jeune artiste. Malgré les nombreux avertissements de tout le monde, le renversement final se produira.
Fable réaliste aux dialogues tranchants, l’auteur propose une réflexion violente sur l’art et ses limites. Après dix ans de travail acharné et quelques tentatives infructueuses en création, la pièce nous permet de revenir au texte pur, et à nous faire réfléchir sur nos propres barrières.
Texte – Eugène Ionesco
Mise en scène – Frédéric Dubois
Avec Sylvio Arriola, Jonathan Gagnon, Monelle Guertin, Catherine Larochelle, Christian Michaud, Ansie-St-Martin
Décor – Amélie Trépanier
Costumes – Yasmina Giguère
Environnement sonore – Pascal Robitaille
Lumières – Christian Fontaine
Assistance – Simon Lemoine
Dix ans après sa création, nous revenons à ce grand classique fondateur. Il nous permet de voir où nous en sommes et comment nous faisons notre théâtre désormais. La troupe se pose dans un récit plus sombre, convoquant du même coup les spectateurs à choisir qui jouent le rôle de l’élève et du professeur dans La leçon, fable terrifiante sur les mécanismes de destruction du pouvoir.
Invités
Les Abdigradationnistes, Guy Bélanger et Vincent Bélanger, Martien Bélanger, Andrée Bilodeau, Daniel Boucher, Stéphane Caron, Paule Andrée Cassidy, Mathieu Doyon, Louisette Dussault, Antoine Gratton, Frédéric Lebrasseur, Yann Perreault, Reggie, Brigitte Saint-Aubin, Sylvie Tremblay, Karen Young
Invités pour le rôle de la bonne dans La leçon
Frédérick Bouffard, Éva Daigle, Marie France Desranleau, France Larochelle, Nadine Meloche.
Texte – Anton Tchekhov
Mise en scène – Véronique Côté, Frédéric Dubois
Avec Sylvio Arriola, Véronique Aubut, Serge Bonin, Marie-Hélène Gendreault, Jean Guy, Maryse Lapierre, Véronika Makdissi Warren, Kevin McCoy, Réjean Vallée
Décor – Sébastien Dionne
Costumes – Kate Lecours
Environnement sonore – Pascal Robitaille et Andrée Bilodeau
Assistance – Simon Lemoine
Loubiov Andreevna revient dans sa Cerisaie après l’avoir quittée quelques années auparavant à cause de la noyade de son plus jeune fils. Le lieu est en perdition, il sera vendu. Mais personne ne prend la situation au sérieux et tous se perdent dans des amours impossibles et des idées du monde idéalistes.
Nous déconstruisons la trame originale du texte, articulant le drame autour de l’acte 3, celui de la fête. Ainsi, nous proposons une lecture différente, alors que, célébrant dans l’attente d’une réponse divine, toutes les traditions et racines pourrissent et meurent lentement.
Texte – Jean-Pierre Ronfard
Mise en scène – Frédéric Dubois
Avec Stéphan Allard, Sylvio Arriola, Christine Beaulieu, Frédérick Bouffard, Patrice Dubois, Hugues Frenette, Jonathan Gagnon, Monelle Guertin, Catherine Larochelle, Marie-Christine Lavallée, Michel-Maxime Legault, Nadine Meloche, Anne-Marie Olivier, Tova Roy, Ansie St-Martin
Présenter une nouvelle version dans le théâtre de Ronfard est un privilège immense. Nous renouons avec notre version de ruelle de la première année, tout en utilisant à l’acte 6 la scène et l’architecture d’Espace Libre.
Texte – Steve Gagnon
Mise en scène – Frédéric Dubois
Avec Steve Gagnon, Claudiane Ruelland
Décor, costumes, lumières – Sébastien Dionne
Environnement sonore – Uberko
Mouvement – Geneviève Dorion Coupal
Assistance et régie – Adèle Saint-Amand
Un an après le suicide de son amoureux, une jeune femme retourne sur la montagne rouge où ils avaient l’habitude de se rendre ensemble. Profondément démunie face à la mort de celui qu’elle a immensément aimé, elle peine à se reconstruire. En se rendant en pèlerinage sur les lieux de ce qui fut autrefois leur refuge, elle choisit d’inventer son propre rituel de deuil dans l’espoir de s’affranchir de sa douleur « une bonne fois pour toutes ».
Le TFT touche à nouveau à la création d’un texte original et ouvre son univers à un jeune auteur tout juste sorti de l’école. Le texte croise les thèmes du début de la compagnie, mais présente un spectacle beaucoup plus épuré visuellement. Une table en bois figure la montagne et toute la poésie peut prendre l’espace. Fable tourmentée, notre lecture éclaire avec justesse les mystères du deuil.
Texte – Réjean Ducharme
Mise en scène – Frédéric Dubois
Avec Sylvio Arriola, Véronique Côté, Jonathan Gagnon, Steve Gagnon, Catherine Larochelle, France Larochelle, Édith Patenaude
Décor – Frédéric Dubois
Costumes – Yasmina Giguère
Lumières – Denis Guérette
Environnement sonore – Pascal Robitaille
Assistance et régie – Adèle Saint-Amand
Deux orphelins en quête d’une place sur la terre. Ils ont couru, se sont fatigués, cherchent toujours sans relâche quelqu’un qui les aimera. Ils passent donc d’un lieu à l’autre, demandant l’asile, mais tous sont trop au désespoir et en manque d’amour pour les recueillir.
Le seul coupable de leur errance est le siècle qui les a adoptés. Un siècle qui, comme Saturne, dévore ses propres enfants.
Nous renouons avec Ducharme. Comme avec Ionesco, il nous apparaît essentiel que le temps nous ramène à nos premiers élans. Cela permet d’approfondir notre travail dans des terreaux littéraires qui nous servent bien. Nous concentrons notre lecture sur la langue complexe de l’auteur, et ce, afin de célébrer cette écriture théâtrale rare de notre répertoire.
Texte – Jonathan Gagnon, Rodrigo Garcia, Anne-Marie Olivier
Mise en scène – Frédéric Dubois
Avec Marie Josée Bastien, Frédérick Bouffard, Anne Marie Olivier, Jocelyn Paré, Claudiane Ruelland
Costumes – Yasmina Giguère
Environnement sonore – Pascal Robitaille
Assistance – Adèle Saint-Amand
L’autrice et les auteurs raconte, avec des monologues intérieurs les peurs et les pulsions les plus violentes que nous contenons au quotidien. Les rages d’amour déçu, les injustices des petits pouvoirs, les frustrations et les désirs inavoués sont au rendez-vous au milieu d’une foule interdite.
Nous proposons avec ce spectacle une autre aventure in situ, mais où les spectateurs sont voyeurs. Installés dans la vitrine de la bibliothèque Gabrielle-Roy à Québec, et portant des casques d’écoute, ils entendent les acteurs et actrices qui eux, sont dans la rue, au milieu de la foule bigarrée de la ville. Cette proposition permet une approche du texte intimiste rare et une exploration de la parole nouvelle pour la compagnie.
Texte – Réjean Ducharme
Mise en scène – Frédéric Dubois
Avec Anne-Élizabeth Bossé, Jonathan Gagnon, Steve Gagnon, France Larochelle, Catherine Larochelle, Miro
Texte – Véronique Côté
Mise en scène – Frédéric Dubois
Avec Catherine-Amélie Côté, Steve Gagnon, Marie-Hélène Gendreau, Julianna Herzberg, Benoît Mauffette, Olivier Normand, Édith Patenaude
Décor – Marie-Renée Bourget Harvey
Costumes – Yasmina Giguère
Lumières – Caroline Ross
Environnement sonore – Pascal Robitaille
Projections – Lionel Arnould
Assistance et régie – Adèle Saint-Amand
Trois décennies, quatre histoires d’amour, six destinées qui s’entremêlent sur deux continents. Des rencontres qui déclenchent tempêtes, remises en question, abandons. Jusqu’où ces couples seront-ils prêts à aller? La fragilité des individus, confrontés seuls à la réalisation de leurs rêves, les fait chanceler : partir ou rester? Vivre ou disparaître? Qu’est-ce qui est juste? S’enfuir ou s’embrasser?
Un texte émouvant, où toutes les questions sont empreintes des grands tourments de notre époque. Des départs qui font que tout s’effondre, des personnages qui tremblent, et des histoires qui consolent. Cette création d’une autrice de Québec, Véronique Côté, est présentée en première mondiale. Elle propose un voyage au cœur de la vie, entre l’Allemagne et le Québec, de 1989 à 2009.
Texte collectif à partir D’un homme et son péché, de Claude-Henri Gagnon
Mise en scène – Frédéric Dubois
Avec Guillaume Baillargeon, Louise Cardinal, Sébastien Dodge, Jonathan Gagnon, Noémie O’Farrell
Décor et costumes – Romain Fabre
Lumières – Renaud Pettigrew
Environnement sonore – Pascal Robitaille
Séraphin tient enfermée sa femme Donalda dans un loft épuré, froid et austère. Au centre de la pièce trône une version gigantesque d’une ferme Fisher Price. Et puis, soudainement, tout semble se dérégler, une tempête solaire brouille les signaux électriques. Donalda comprend qu’elle est prisonnière et le vieil avare fait une transaction qui le perdra.
Le Nouveau Théâtre Expérimental et le Théâtre des Fonds de Tiroirs, s’inspirant du roman de Claude-Henri Grignon et de ses personnages, tentent, dans une adaptation moderne de la figure de l’avare, de jeter un peu de lumière sur cette étrange machine qui s’est emparée de nos vies, ce système sans système, cette colonisation à rebours des êtres par leurs possessions.
Texte – Jacob Wren
Le texte a été augmenté du Sel de la terre de Samuel Archibald, publié chez Atelier 10
Mise en scène – Frédéric Dubois
Avec Eliot Laprise, Valérie Laroche, Claudiane Ruelland, Réjean Vallée, Isabelle Vincent
Décor – Marie-Renée Bourget Harvey
Costumes – Yasmina Giguère
Lumières – Caroline Ross
Environnement sonore – Pascal Robitaille
L’histoire de plusieurs familles, comme si on les regardait par la fenêtre. Et derrière les rideaux clos, toute une série de désastres quotidiens. Trois tranches pour raconter ce désastre moderne : une mosaïque de petits drames bourgeois, un bulletin télévisé et un téléroman sur une famille explosée par la venue d’un étranger anarchique.
Un autre cabaret dérisoire où chansons, slams, et histoires brèves dénoncent les déboires de ce que nous appelons la classe moyenne. Le décor sous un miroir incliné à 45 degrés permet de créer un vertige saisissant. Le travail sur la contrainte des premières années et le ludisme de nos dénonciations sont toujours au rendez-vous.
Texte – Olivier Kemeid
Mise en scène – Frédéric Dubois
Direction artistique – Patrice Dubois
Avec – Olivier Coyette, Jean-Marc Dalpé, Patrice Dubois, Hugues Frenette, Jonathan Gagnon, Gauthier Jansen, Park Krausen, Louise Laprade, Marie-Laurence Moreau, Etienne Pilon, Isabelle Roy, Vlace Samar, Emmanuel Schwartz
Lumières et environnement scénique – Martin Labrecque
Costumes – Romain Fabre
Musique – Philippe Brault, Nicolas Basque
Conception vidéo – Silent Partners
Assistance et régie – Stéphanie Capistran-Lalonde
Ils sont cinq, ils se succèdent, se détestent, s’aiment, se trahissent et sont du même sang. Ils proviennent du fond des âges et, pourtant, ils sont d’aujourd’hui. Ils passent leur vie à attendre d’être au sommet et sitôt la montagne gravie, leur chute s’amorce. Autour d’eux, leurs alliés et leurs conspirateurs. Au-dessus d’eux, les femmes, à la fois souveraines et victimes, broyées par les mâchoires de l’Histoire en marche.
Le TFT et ses coproducteurs poussent l’audace de terminer le projet inachevé d’Orson Welles et de mettre côte à côte le cycle des rois de Shakespeare. Parachutées à notre époque, leurs histoires dénoncent la machine du pouvoir avec une distribution impressionnante, dans un spectacle de plus de cinq heures.
Texte – Réjean Ducharme
Mise en scène – Frédéric Dubois
Avec Lise Castonguay, Léa Deschamps, Clara-Eve Desmeules, Érika Gagnon, Steven Lee Potvin, Nicolas Létourneau, Vincent Roy, Nicola Frank Vachon
Décor – Marie-Renée Bourget Harvey
Costumes – Virginie Leclerc
Lumières – Denis Guérette
Environnement sonore – Pascal Robitaille
Conception vidéo – Louis Robert Bouchard
Assistance – Émile Beauchemin
Manon, 13 ans, vit dans une maison isolée avec sa mère célibataire, Michelle, et son oncle Guy, simple d’esprit. Ils survivent en coupant du bois de chauffage qu’ils vendent. Manon est une enfant précoce, sensible et diaboliquement intelligente. L’école ne l’intéresse pas et son obsession est d’obtenir l’amour exclusif de sa mère. Comme une source apparemment intarissable, Michelle est entourée de personnes qui demandent son affection : Manon, Guy, son amant, le policier Maurice et Gaétan, mécanicien et ami de Manon. Lorsque Michelle découvre qu’elle est enceinte, elle tente de partager sa joie avec sa fille, mais la nouvelle de sa grossesse bouleverse Manon.
Un des films les plus marquants de la cinématographie québécoise, Les bons débarras, de l’énigmatique et mythique écrivain québécois Réjean Ducharme, est présenté pour la première fois sur scène.
Texte – Olivier Kemeid
Mise en scène – Frédéric Dubois
Direction artistique – Patrice Dubois
Texte – Eugène Ionesco
Mise en scène – Frédéric Dubois
Avec Gilles Renaud et Monique Miller
Décor – Annick La Bissonnière
Costumes – Linda Brunelle
Lumières – Caroline Ross
Environnement sonore – Pascal Robitaille
Assistance et régie – Stéphanie Capistran-Lalonde
Ils vivent seuls dans la seule maison d’une île solitaire battue par les flots. Ce soir-là, enfin, toute leur vie va enfin prendre son sens : le Vieux a un message capital à livrer à l’humanité. Ils ont invité le monde entier et, lentement mais sûrement, le monde entier débarque – littéralement – chez eux. Alors il faut des chaises, encore plus de chaises : la Vieille en apporte, puis encore d’autres, puis encore et encore d’autres. Voilà, tout le monde est arrivé, même l’Empereur. Mais comme le Vieux est dépourvu d’éloquence, il a confié son message à un Orateur, qui finalement débarque.
Le TFT débarque sur la scène du TNM, vingt ans après son premier Ionesco et propose une vision cauchemardesque et dérisoire du récit des deux vieux qui attendent la fin du monde. Toute la candeur des premières années de la compagnie se retrouve sur ce plateau mythique, où quelques chaises font l’ensemble et laissent émerger la poésie des mots et des images.